Mardi 4 avril
Fidèles au dicton "En avril, ne te découvre pas d'un fil", nous sommes partis très tôt samedi matin en direction de Paris pour le voyage annuel du club, avec ce qu'il restait de notre effectif tombé en quelques jours de 57 à 50 voyageurs.
Sans nous découvrir d'un fil, ou plutôt en en rajoutant une couche compte tenu des conditions de la météo.
À 07 h, tous nos voyageurs étaient là et sont rapidement montés dans le car pour éviter de se faire tremper. Oui, samedi matin à Reims, il pleuvait. Et si j'ai bien compris, il a plu toute la journée.
Soyez rassurés, nos voyageurs n'ont pas eu à sortir leur parapluie. Ils ont même passé une excellente journée, souvent sous le soleil, nos photographes en apportent souvent la démonstration. C'est le cas, dès cette photo d'une espèce qui donnait le moral sur fond de ciel bleu.
Vous le savez, dans ce genre de déplacement il y a ce que l'on va visiter et il y a l'ambiance. C'est important l'ambiance car cela peut transformer une petite réussite en une grande réussite et un petit échec en un grand échec.
Que dire de ce samedi 1er avril ?
Avec Marie-Claude, nous avons décidé de nous partager les thèmes. Vendredi, elle présentera l'aspect architectural. Ce mardi, j'écris davantage autour de notre journée avec des photos de nos bridgeurs en vadrouille.
Rapidement, notre ami Gilbert a campé le décor en indiquant qu'il ferait un exposé dans le car de tourisme de manière à faciliter notre compréhension des lieux à visiter.
Aussi l'avons-nous écouté à partir de la station Tardenois Nord, moment où nous avons changé de chauffeur, respect de la réglementation oblige.
Vous le savez, je reste rarement sans mettre mon mot, et avant l'exposé de Gilbert, j'ai pris la parole, reprenant le poisson d'avril de notre journal local : "Arnaud Robinet pourrait devenir le meilleur maire du monde" et j'ai incité nos voyageurs à l'encourager via un site internet que j'ai inventé de toutes pièces "arnaudrobinet.com". Je crois que j'aurai pu proposer de l'encourager sur le site "eaudurobinet.com" que l'aspect "poisson d'avril" n'aurait pas forcément effleuré tous les participants. Ces deux adresses de site internet n'existent pas.
J'ai senti beaucoup de réactions intéressées par cette histoire rocambolesque, ici ou là aussi une réaction hostile de voyageurs qui ne manient pas forcément bien l'humour d'un 1er avril. Nul n'est parfait. Au Club des Copains, on joue au bridge, on déguste souvent le Champagne, et on ne dédaigne pas les chocolats. La politique, on laisse cela aux déjeuners en famille où cela plombe souvent l'ambiance.
Dès que j'ai parlé plus sérieusement de leur offrir des poissons en chocolat, la sérénité est revenue sur tous les bancs et Brigitte a aimablement fait passer la boîte de chocolats. Ouf, l'ambiance n'était pas plombée et elle est restée positive jusqu'au soir.
Les bridgeurs de ce mardi 4 avril ont profité également des chocolats de Maud.
Manifestement, ils ont plu et n'ont laissé personne indifférent.
La dégustation a été suivi par l'exposé passionnant, passionné d'un Gilbert qui connaît son sujet sur le bout des ongles et aime, se délecte à le faire partager. C'est un régal de l'écouter, c'est certainement un régal pour lui de sentir un auditoire captivé.
Sentir un auditoire captivé, c'est plus facile quand on lui fait face, ce qui n'est pas le cas dans un car de tourisme puisqu'il était bien dans le même sens que nous au long de son exposé sur la Cité Universitaire Internationale de Paris, oeuvre architecturale gigantesque.
Arrivés dans Paris, il était possible de prendre le périphérique puis de sortir à la Porte d'Orléans. Cela s'appelle la facilité et le ruban d'asphalte sans âme. Gilbert a préféré, et nous en avons tous été ravis, passer intramuros en bifurquant vers la rive gauche au niveau du Jardin des Plantes. Qu'il est agréable de se laisser conduire sur cet itinéraire. En effet, quand on conduit, on s'occupe davantage de la circulation et prêter attention à tout ce qui est beau à voir n'est pas forcément prudent. Ce samedi, Gilbert nous a tout proposé et le chauffeur du car a suivi, y compris quand l'itinéraire devenait difficile. La rue Saint Jacques en travaux, c'est quelque chose et pour y entrer il faut un bon chausse pied et un viseur. Chapeau chauffeur et Merci Gilbert pour ce passage devant tant de lieux ont beaucoup ont déambulé durant leur jeunesse universitaire.
Symbole de Paix, imaginée rapidement après 1918, bâtie dès 1925, la Cité Universitaire Internationale regroupe aujourd'hui quelques 43 pavillons qui abritent environ 5000 étudiants de haut niveau universitaire, pour des séjours plus ou moins longs. Elle voit passer chaque année pas loin de 15000 étudiants différents.
C'est une ruche polyglotte au coeur de Paris.
Nous y sommes parvenus au terme d'un petit gymkhana dans Paris, parfaitement maîtrisé par notre chauffeur. Au passage, il n'y avait plus ni sacs poubelles, ni peaux de banane, ni manifestants. Paris était redevenu Paris, la plus belle ville du monde, mais aussi la ville des travaux, des chantiers, des embarras de Paris que Nicolas Boileau décrivait si bien au XVIIème siècle. Rien de changé sous le ciel bleu.
On sentait notre ami Gilbert agacé par ces embarras qui sont fort ennuyeux, mais le sont-ils davantage qu'au temps de Boileau ? Il n'y a plus de crottin de cheval dans les rues, sans être "crotteuses", elles ressent polluées ! L'histoire des embarras de Paris est loin d'être nouvelle, elle est loin d'être résolue.
Arrivés sur place "on time", ni trop tôt, ni trop tard, nous avons déambulé, d'abord vers le pavillon central, puis vers celui de la Suisse où nous étions attendus à 11 h. Oeuvre de Le Corbusier. Je ne parle pas architecture, si ce n'est pour dire que quand Gilbert parle de Le Corbusier, on sent chez lui une estime qui lui faisait défaut quand il parlait des travaux de chaussée de la ville de Paris.
A suivi une promenade apéritive agréable et commentée pour celles et ceux qui ont le pas de Gilbert, c'est à dire un pas long animé par de longues jambes encore bien vigoureuses. À ce jeu, certains décrochent et préfèrent la promenade flânerie avant de passer au déjeuner au pavillon espagnol.
Le repas servi a réconcilié pas mal d'entre nous avec le restaurant universitaire. Était-ce un lieu "haut de gamme" (c'était bien un restau U, mais pas celui de nos chères et lointaines études).
À 14 h, nous avons passé un moment dans le pavillon du Brésil, coloré et aussi oeuvre de Le Corbusier.
La promenade digestive s'est faite ensuite à un pas plus soutenu. Aie, aie, aie !! pour quelques uns ... qui ont décroché en s'arrêtant au lieu de Rendez Vous du car Guilloux, juste face de la Maison du Kilt. Et des hommes en kilts, nous en avons vu passer. Vous devinez la teneur des conversations des septua et octogénaires (hommes et femmes) discutant sur les bancs de Paris non loin de la Maison du Kilt, pendant que les autres cop.copines° crapahutaient du côté des pavillons des Provinces de France, de l'Asie du Sud Est ou encore de la Tunisie, pavillon dédié à Habib Bourguiba.
Voilà, nous avons les réponses à nos questions, qui semblent bien banales à Google. Je n'ai surtout pas testé "chatgpt" sur le sujet.
Passons à autre chose. Gilbert et l'ensemble du groupe sont de retour, Marie-Christine photographie les kilts mais elle n'a pas le super objectif à tête de périscope qui pourrait apporter des preuves, ... mais alors ce serait franchement indiscret. Elle possède un simple smartphone dont elle a fait un bel usage tout au long de la journée.
J'ai ainsi récupéré les photos de la paire que constituent Marie-Christine et Bernard à la table tant à l'Atelier Bridge des Copains qu'au tournoi du vendredi et qu'en qualité de photographes. Un grand merci pour les rafales de photos reçues dans le car du retour (pas moins de 300).
Oui, mais le Train Bleu.
Alors, raconte, ... Comment ça s'est passé.
Descendus sur la chaussée, devant le Ministère de l'Économie et des Finances, nous avons encore trotté jusqu'à la Gare de Lyon d'abord pour admirer une gigantesque fresque murale que nos yeux n'avaient jamais observée, tant nous sommes pressés pour ne pas rater un train quand nous traversons les immenses couloirs d'une gare parisienne.
Nous sommes bien en France et chaque escalier est bordé d'un Escalator "hors service". Ensuite, l'accès au Train Bleu est actuellement en travaux et il faut y accéder par un ultime escalier.
Nous avons fait l'effort pour découvrir une salle inattendue et surprenante avec des fresques et dorures en masse. On se croirait presque dans des palais florentins ou vénitiens tant c'est chargé et impressionnant dans l'esprit " je t'en mets plein la vue", et sur ce plan, c'est réussi.
Cela fait imaginer que le voyageur en train du XIXème siècle, pour autant qu'il ait eu les moyens de voyager en première classe (à l'époque où il y avait trois classes en France), était un voyageur fortuné qui aimait à être dorloté dans les escales, comme à bord des trains de légende.
Le voyageur de cette époque était infiniment mieux accueilli que dans les meilleurs aéroports internationaux de l'époque moderne.
Enfin, je m'avance peut être beaucoup, ne fréquentant pas plus que cela les grands aéroports internationaux, ni leurs salons V.I.P.
La vitesse l'emporte désormais sur la lenteur d'antan, ce temps où les trains répandaient des panaches de fumées blanchâtres et souvent noires, certainement nuisibles pour l'environnement. Ces panaches de fumées étaient le résultat des chaudières remplies à longueur de trajet par des travailleurs éreintés à la fin de chaque voyage, ayant manipulé des tonnes de charbon. Leur retraite à 55 ans était bien méritée et correspondait bien à ce type d'emploi. Ces cheminots (qui certainement fumaient également beaucoup de tabac) avaient une espérance de vie bien amputée par des poumons abimés, que dis je, anéantis par les poussières de charbon avalées tout au long des trajets, quand bien même ils auraient porté des masques.
Bon, je m'égare, mais visiter le Train Bleu m'a fait repenser à Zola. La bête humaine, Le ventre de Paris, Au bonheur des dames, sont au coeur du Train Bleu. Au niveau des quais les trains, leur logistique épuisante du XIXème siècle ; à l'étage, un autre monde parfaitement adapté aux clientes du Bonheur des Dames. Le tout est approvisionné façon Ventre de Paris. Les Halles n'étaient pas si loin.
Le passage au Train Bleu a été pour nous un temps de repos en face de pâtisseries certes excellentes mais que l'on aurait eu envie de voir plus grosses dans nos assiettes. Plus pour gourmet que pour gourmand.
Gilbert nous avait bien préparés et l'on vit des petits groupes se rendre jusqu'aux toilettes pour admirer l'ensemble des salons du Train Bleu.
C'est un bel établissement que l'on ne devine pas le moins du monde depuis la rue quand on se promène à pied entre la Gare de Lyon et la place de la Bastille toute proche.
Comme souvent, le retour fut calme. Avec 7 à 8 kilomètres dans nos jambes, nous n'avons plus bougé ou presque jusqu'à Reims.
Nous avons alors appris que la pluie était tombée toute la journée.
La pluie, nous avions même oublié que cela peut exister, le temps d'une belle journée, réussie de bout en bout.
Merci Gilbert.
Tu es arrivé premier dans la ligne NS en même temps que dans la ligne EO. Le score n'a pas été chiffré, mais c'est un sans faute. Bravo.
J'achève ces quelques, non pardon, pas quelques, mais nombreuses lignes avec une trentaine de photos. Merci encore à nos photographes ainsi qu'à celles et ceux qui sont passés devant leur objectif à un moment propice. Je laisse Marie Claude nous faire découvrir l'architecture dans le blog de vendredi.
Les photos parlent d'elles mêmes, nous n'avons pas eu que du soleil, mais aussi quelques gouttes.
Ce mardi 4 avril : 11 tables complètes
En NS : Nicole et Jean terminent les premiers : 63,10 %
En EO : Anne et Benoît font encore mieux avec 63,39 %
Information à caractère culturel et touristique
Francine (B) m'a signalé un voyage exceptionnel en Grèce du 13 au 30 septembre prochain, guidé par Dominique MULLIEZ qui a été professeur à l'Université de Reims.
Il a fouillé à Delphes entre autres et a été 10 ans directeur de l'école française d'Athènes.
Si vous êtes intéressé, Francine (B) peut vous donner davantage d'informations.