mardi 1er août

par Christian Zimmermann  -  1 Août 2023, 17:26

mardi 1er août

Après la France, la Belgique, c'est au tour de nos voisins suisses de vivre leur Fête Nationale.

C'est toujours un moment de réjouissances populaires et nous nous joignons pleinement à l'enthousiasme des petits suisses qui restent pour nous des laitages de choix appréciés par les enfants dès leur naissance ou presque.

C'est au XIXème siècle, en Normandie, qu'est né le petit suisse de la collaboration entre un vacher né en Suisse et un couple de fermiers (Les Heroult d'Auchy-en-Bray). La fermière avait l'habitude de fabriquer un petit fromage blanc avec son bon lait normand. Le vacher suisse lui a suggéré d'ajouter de la crème comme il le voyait faire dans le canton de Vaud, lieu de sa naissance. 

Ils vont être fabriqués, puis vendus sur Paris (le ventre de Paris engloutit alors tout, mais je ne suis pas certain qu'Émile Zola parle de petits suisses).

Le petit suisse est popularisé par un certain Charles GERVAIS, d'abord commercial mandataire pour la famille Heroult (ou Heroud selon les sources), puis industriel du petit suisse. C'est une époque où le brevet protecteur existait bien, mais chez ces fermiers normands, ils ont certainement traité le problème à la normande.

"On fait breveter le petit suisse" : "p'têt ben qu'oui, p'têt ben qu'non". Si l'on en croit la légende c'est une phrase qui remonte à une époque où les Normands avaient déjà inventé le droit de rétractation.

Il est devenu courant sous le nom notamment de "délai Scrivener" dans les contrats qui concernent des emprunts.

Chez les Normands, le droit de rétractation dans les contrats était alors de 24 h. Ainsi, pendant 24 h, c'était p'têt ben qu'oui, p'têt ben qu'non.

Bref, les Heroult n'ont pas fait breveter le produit qui a finalement rapporté gros, ni à eux, ni à leur vacher, mais à Charles Gervais qui a ensuite développé d'autres produits dont le petit Gervais.

Vous l'aurez remarqué sur la boîte, le petit suisse façon Gervais a rapidement migré vers la Champagne où il n'y avait pas que des moutons, mais quelques vaches également.

Oui, c'est bien connu que 99 moutons + 1 champenois = 100 bêtes.

Charles Gervais (Normand ? Non, il est né à Féricy en Seine et Marne) fera breveter sa marque le 23 avril 1884.

De là à dire que ce serait un opportuniste, il y a de la marge.

C'est la même chose au bridge avec les donnes qui débouchent parfois sur des contrats improbables ou bien des résultats stupéfiants. Opportunisme ? chance ? un peu des deux. C'est davantage de la chance que de l'opportunisme, soyons réalistes.

Cet après-midi, nous étions 9 tables pleines et nous avons pris le temps de jouer les 9 positions. Ce n'est pas fréquent, mais nous ne sommes pas sortis trop tard pour autant, à part deux tables qui ont emmêlé les donnes à la dernière position.

Cela leur a pris un peu plus de temps, mais c'est la vie du bridgeur copain.

9 tables pleines ce 1er août, c'est un beau résultat.

Vous avez vu comment j'ai dérapé sur la Fête Nationale Suisse.

Cela s'est terminé en feu d'artifice de petits Gervais.

Les droits sur la marque "Gervais" ont été vendus en 2013 à un groupe allemand (Hochland).

Le résultat, le résultat, le résultat.

Oui, j'entends que cela gronde voire grogne.

Le voici :

En NS : Jacques (F) et Jean-Marie (B) sont en tête : 57,18 %

En EO : Françoise (J) et Gérard (M) font mieux encore : 61,34 % 

 

mardi 1er août
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