Samedi 14 octobre
Épopée parisienne,
Journée de détente instructive à Paris,
Journée entre cop.copines°,
Journée gastronomique et culturelle,
Journée réussie grâce à un exceptionnel alignement des planètes,
Comment qualifier notre samedi 14 octobre.
Je viens d'imaginer quelques titres pour cet article "édition spéciale" du Blog du Bridge des Copains.
Pour celles et ceux qui le connaissent, Gilbert est un guide exceptionnel qui connaît Paris comme sa poche et l'histoire de Paris de manière encore plus précise.
Pour celles et ceux qui ne le connaissent pas encore,
le voici, en action, à grandes enjambées, ici dans le Parc Monceau dans lequel il y a des trésors à découvrir et des sportifs parisiens qui s'entrainent ... peut être pour le Trail du Grand Reims.
Après un RDV réussi dès 07 h 00 du matin pour un groupe de 45 bridgeurs en mode "détente et culture", Joël fait l'appel et constatant que personne ne manque, nous voici partis pour une longue journée de 12 heures, montre en main.
Notre trajet devient vite une conférence passionnante par un homme passionné par l'Histoire, celle de Paris particulièrement.
Dès le départ, nous sommes rassurés sur le contenu de la journée qui sera différent selon le temps qu'il fera sur place.
Au grand air le matin s'il fait beau ; à l'abri des nombreux passages parisiens si la pluie s'attarde.
Oui, la nuit à Reims a été humide et ventée. Une mini tempête s'est abattue sur le centre ville au point de mettre à terre le soleil de Reims, à la veille du super Trail de 88 km. Jugez plutôt :
Il en faut davantage pour perturber Gilbert qui nous instruit en même temps qu'il nous ravit.
Ne reculant jamais quant au confort des bridgeurs, l'arrêt logistique que d'aucuns nomment arrêt pipi est effectué au-dessus de la vallée de la Marne, craignant les embarras de WC de l'aire de Bussy Saint Georges.
Plutôt bien vu et l'horaire est bien tenu grâce notamment à l'exactitude de chaque voyageur. On reconnait bien là le monde des bridgeurs qui doivent toujours respecter un timing au long d'un tournoi.
Au coeur du déplacement vers Paris, nous voisinons avec l'armée royale de Belgique qui vient en convoi à Paris, soit pour nous aider en ce moment de terreur mondiale, soit pour venir assister à un match de Rugby, mais alors, que font-ils en tenue de camouflage ?
Brigitte nous propose un chocolat en forme de carte à jouer. Les chocolats de Maud sont appréciés :
Ici, c'est une suggestion de contrat à 7 Coeurs, mais nous nous contenterons d'une demande de chelem à 6 Coeurs pour cette journée. Quelques uns de nos bridgeurs ont scruté le ciel pour que cela réussisse.
Juste un mot sur les chocolats. Nous avons commandé des cartes à jouer chez Maud.
En ce moment, Maud vous invite à croquer des nénés dans le cadre d'octobre rose et s'engage à reverser 20 % de sa recette à la recherche pour lutter contre le cancer su sein.
Alors, n'hésitez pas (Les chocolats de Maud 5 rue Émile Dorigny à Saint Brice Courcelles). Croquez des nénés au profit de la recherche contre une saleté de maladie, cela ne peut nuire à personne.
Pourquoi cette photo : c'est comme une prière pour la réalisation du chelem à 6 Coeurs.
La scène se passe dans l'Église Saint Augustin construite sous Napoléon III qui aurait rêvé d'en faire un mausolée familial. Il repose finalement en Angleterre là où il s'est toujours réfugié après ses tentatives de coup d'état et les derniers soubresauts de son règne impérial de 18 ans.
Il aura beaucoup transformé Paris et circuler sur les boulevards bordés des immeubles Haussmaniens a longtemps été d'une grande facilité, compliquée ces derniers temps par des chantiers de travaux qui transforment les voiries de la capitale en couloirs de bus et autres pistes cyclables.
Couloirs de bus : réservés aux bus de la RATP. Notre car de tourisme n'y a pas droit. Il est contraint au slalom et notre jeune chauffeur (Steeve : 22 ans) s'applique à réaliser un sans faute. Il est d'un calme olympien, maîtrise parfaitement les dimensions de son véhicule et nous conforte dans notre insistance auprès de son employeur pour l'avoir avec nous. En avril il avait fait merveille. Là encore, il a fait l'admiration de tous. Avec Gilbert, ils forment un duo remarquable. Gilbert commente chaque chicane rencontrée avec des barrières de chantier qui contraignent à une gymnastique pour le chauffeur et Steeve exécute la manoeuvre sans piper mot. Chapeau bas les deux gars, et merci.
Reprenons la chronologie, c'est un rappel à l'ordre du Ministre à ses professeurs d'histoire qui depuis des décennies se sont éloignés de la chronologie. Ne nous égarons pas.
Le premier arrêt dans Paris se passe devant les grilles du parc Monceau. Pas n'importe quelle grille. C'est la grille de l'octroi, la grille du Tholos :
Est-il perdu ? Non. Il serait plutôt rassuré de voir les grilles du parc ouvertes et n'hésite pas une seule seconde à laisser celles et ceux qui le souhaitent passer pas les toilettes du Tholos.
Figurez-vous que nous avons eu chaud : Jugez plutôt.
Ce n'est pas un montage. Pendant que le soleil de Reims finissait par terre sinon en miettes, les branches des arbres du Parc Monceau chaviraient elles aussi en soirée, la veille de notre arrivée. Ouf, nous sommes à pied d'oeuvre pour nous mettre en appétit.
Un tour dans le parc pour y voir de multiples parisiens y pratiquer le sport, un saut jusqu'à l'Église Orthodoxe de la rue Dahu, Cathédrale Saint Alexandre Nevski, un oeil jeté furtivement du côté de la salle Pleyel, et nous voici de nouveau dans le parc pour le traverser et y admirer l'esprit de l'origine du Parc : les folies de Paris
Nous achevons notre matinée dans l'Église Saint Augustin, installée sur un terrain exigu et en forme de trapèze sur laquelle l'architecte Victor Baltard a proposé une église qui épouse la forme du terrain. Cela ne se voit pas, mais la fonte est présente partout dans cet édifice. L'architecte des Halles de Paris décrites remarquablement par Émile Zola dans le Ventre de Paris, est un spécialiste de l'utilisation de la fonte dans les édifices publics qu'il construit.
Les plus anciens se souviennent :
L'un des pavillons a été démonté et remonté à Nogent sur Marne où il connaît une nouvelle vie.
MOLLARD, c'est encore loin.
Il fait beau, le soleil chauffe et fait du bien, mais le petit déjeuner est déjà loin, si loin que certains commencent à crier famine. Il est vrai qu'à parler de Paris, à invoquer Les Halles, les grands magasins, du Bon Marché au Printemps, les papilles commencent à s'affoler avant d'espérer s'agiter dans la belle brasserie promise.
MOLLARD, c'est encore loin. Oui, c'est un bis, mais c'est du vécu sur place hier en fin de matinée.
Avant l'heure c'est pas l'heure, nous l'avons vérifié en frappant à la porte de la Brasserie; "Attendez dehors cinq minutes, nous ne sommes pas encore ouverts". Google précise que l'établissement ouvre à 12 h. et il n'est que 11 h 55.
Alors, là, devant la Brasserie, Gilbert fait front et pour celles et ceux qui l'entendent il commente la Gare Saint Lazare, fait une visite virtuelle de l'Hôtel de la Gare qui jouxte cette grande gare parisienne et il tient ainsi quelques minutes. Il est vrai que dans sa besace, il a également un cycle de conférences sur les gares, pas forcément parisiennes et sur bien d'autres sujets.
N'hésitez pas à retrouver les conférences à l'I.C.P. rue du Lieutenant Herduin à Reims.
Le temps du repas est arrivé, nous entrons et découvrons la fameuse Brasserie créée en 1895 avec l'ambition d'être le restaurant le plus chic de la capitale.
Les époux Mollard sont des savoyards, non pas ramoneurs, mais livreurs de charbon. Ils ont certainement l'esprit normand ou auvergnat et pour eux, un sou, c'est un sou et cela se met de côté pour devenir un sous + un sous = deux sous, voire davantage pour qui sait faire fructifier.
Gilbert nous a dit et répété que les français et le fisc sont dans un affrontement comparable à celui de deux équipes de rugby qui se mettent en position de mêlée.
Le fisc sort toujours gagnant, mais le français s'en tire finalement pas si mal, ce qui incite le fisc à redoubler d'effort pour le contrer, plaquer au sol ses économies.
Le fisc s'en sort hélas aujourd'hui avec 3500 milliards de dettes contractées at fil des décennies pendant que tout cela repose sur le matelas de dépôts des français roublards sur les livrets A ou les supports d'assurance vie, quand ce n'est pas dans la pierre Haussmanienne.
A mesure que je rédige ces lignes, je reçois quelques photos, et surtout des remerciements pour cette journée, avec une dédicace qui revient souvent : Merci GILBERT. Alors, je m'empresse de partager ce genre de SMS.
Des photos, j'en ai reçu déjà de nombreuses, des photographes officiels de notre journée, Marie-Christine et Bernard (B). Ils forment une paire à la table et l'une en Nord, l'autre en Sud ont multiplié les clichés et je les en remercie.
Mais bien d'autres ont aussi mitraillé et partagé ici ou là quelques clichés qui font plaisir à recevoir.
Christian (L), le papa de Florian avait pris le temps de passer chez Mollard pour y livrer le Champagne Florian LELOIR (Pargny les Reims) que nous avons dégusté en apéritif. (Merci Christian (L), ... et merci Christian (Z) pour cette idée (oui, mais là, j'exagère un peu).
C'est le seul point sur lequel la maison MOLLARD n'a pas été à la hauteur. D'une part, ils ont amené des coupes pré remplies sur les tables sans que nous sachions de quel nectar il s'agissait. Ensuite, ils ont oublié d'accompagner cet apéritif des gougères maison promises à la commande, enfin ils n'ont pas pris le temps de resservir le Champagne, ... et nous sommes repartis avec la moitié du champagne livré pour vous.
Le TEMPS, oui le temps est compté chez MOLLARD et nous avons dû accepter cette contrainte.
Le temps des horloges, c'est aussi du temps d'occupation des tables et pour un restaurateur qui souhaite faire tourner ses tables rapidement, cela se compte en € au bout du ... compte.
Mais le champenois considère souvent que la première flûte rafraichit le verre et que la deuxième est la plus délicieuse.
Ce n'est que partie remise et vous pourrez faire cette expérience de la flûte "bis" dès vendredi 20 octobre après l'Assemblée Générale du Bridge des Copains.
En dehors de ce petit couac, vous avez pu admirer les mines épanouies des convives.
Chacune, chacun s'est régalé d'un menu simple, varié selon vos goûts, dans des assiettes présentées avec élégance. Le personnel est abondant et d'un haut niveau de qualification.
En fin de repas je vois arriver vers moi le chef de rang qui me dit "c'est vous qui payez". Pouvoir lui répondre : "Non, ce n'est pas moi mais Jean notre trésorier qui est à une table à côté", c'est plutôt sympa.
Merci particulièrement à Joël, Jean, Brigitte, Gilbert qui ont aidé à la réalisation d'une belle journée.
L'appel et la responsabilité de compter et recompter jusque 45, ce n'est pas toujours le plus plaisant. Joël préfère compter jusque 13. En laisser une ou un sur place, ce n'est pas idéal. Partis à 45, nous sommes rentrés à 44, mais, c'était prévu. Ouf !
La responsabilité des finances de la journée, ce n'est pas simple non plus et vérifier une facture reste indispensable avant de la règler.
Distribuer les cartes à jouer en chocolat est une tâche agréable, mais encore faut-il avoir le pied marin quand la démarche est effectuée dans un car de tourisme qui avance dans le flux de la circulation.
Commenter agréablement une journée est un art. C'est un don du ciel qui notre ami Gilbert excelle à mettre en valeur.
Je ne peux mettre un petit couplet sur chacune, sur chacun, mais vous avez toutes et tous été des anges au point que vous étiez même présents à la cité de l'architecture.
Saint Thomas, alias Eugène Viollet le Duc n'en croyait pas ses yeux.
Il a toujours besoin de tout vérifier. Oui, 45 anges rémois (enfin : anges virtuels et pour un laps de temps pas bien long - rentré à la maison, chacun est revenu à son état normal avec des douleurs réveillées par une longue journée, mais avec un souvenir heureux, enfin, nous l'espérons sincèrement).
Le Temps, toujours le temps nous guettait et le temps économisé au moment de l'apéro a permis une visite au pas de charge à la Cité de l'Architecture. Gilbert et ses grandes jambes est parti avec un groupe de 15, puis de 20 pendant que le guide officiel de la Cité distribuait des audio guides qui fonctionnaient plus ou moins. Il a eu bien du mal à en prêter un peu plus de 20 en état de marche. Il a pris son temps pour le faire, mais ensuite, tout s'est bien passé.
Puisqu'il est question d'audio guides, c'est une question qui a été soulevée plusieurs fois. Pourrions nous en avoir au Bridge des Copains ?
Le problème a déjà été posé. Il est vrai que l'on trouve des mallettes qui ne coûtent pas trop cher, mais, ... car il y a toujours un mais qui traine, la maintenance de ces mallettes n'est pas simple, surtout pour un usage peu fréquent. L'autocariste n'en loue pas et en avoir à nous impliquerait un préposé à l'entretien d'un matériel qui ne sert qu'une fois par an. Pas simple à envisager.
Je pressens que certains diraient que des "bridgemate" sur les tables serviraient trois fois par semaine pour le même genre de maintenance. Les "bridmemate" sont des petits boitiers magiques reliés à un serveur. Ils calculent instantanément les résultats pendant les tournois, et ... déshumanisent un peu.
Certes, chacun aurait son résultat de tournoi avant même de quitter l'Amicale Jamin.
En même temps, nous tuerions le blog du bridge des copains ce lien social qui semble plus important que rentrer à la maison avec son résultat.
Etait-ce la dernière digression que celle des audio-guides ? Probablement.
Pour l'heure, nous sommes séparés en deux groupes à la Cité de l'Architecture que nous visitons durant les journées nationales de l'architecture.
70 minutes pour avoir une toute petite idée de l'ensemble, c'est finalement peu, mais ... le temps manquait pour rester davantage.
Le temps ? Quel temps ? Celui imposé par les amplitudes horaires des chauffeurs des cars de tourisme. Steeve nous avait indiqué un horaire de retour à Reims à 16 h 45 au plus tard, sinon, nous risquions de passer la nuit sur un parking. Bof !!
Chose convenue, chose réalisée. Oui, nous l'avons fait et sommes ressortis de Paris sans encombre via la rive gauche (notez à titre personnel que la rive gauche est un bon plan).
Un accident dans le sens Province - Paris à hauteur de Nogent nous a montré que nous aurions pris une ou deux heures de retard si cela était survenu dans notre sens de circulation. Les épopées parisiennes sont sujettes à des imprévus.
Nous n'avons pas eu ce problème et sommes rentrés à 19 h 00, 12 h pile après notre départ.
Voilà, c'était encore une digression.
Et la cité de l'architecture dans tout cela ?
La voici :
Il y a bientôt deux siècles? Viollet le Duc alors en pleine gloire fit réaliser des moulages de milliers de portails, sculptures, aspects remarquables d'édifices le plus souvent religieux.
Nous y avons découvert des trésors. Notre Dame de Paris est mise en lumière et nous savons hélas pourquoi. Le Coq, symbole national, a été préservé lors de cet horrible incendie ravageur du 15 avril 2019. Peut-on y voir un signe ?
"France, fille ainée de l'Église, qu'as tu fait de ton baptême ?" Ne commentons pas cette phrase de Jean Paul II alors pape lors d'un voyage en France.
L'incendie ravageur a créé un moment (fugace ?) d'unité nationale, la nation a pris à coeur de reconstruire, les dons ont afflué du monde entier, et des décombres, on a ressorti cette pièce presque intacte après un plongeon du haut de la flèche : "Paris, Paris outragé, Paris martyrisé, mais Paris libéré"
Tel un phénix, le coq est ressorti des cendres du brasier qui a outragé et martyrisé Paris en avril 2019.
Chauvin jusqu'au bout, pourquoi pas. La cathédrale de Laon trône ici en maquette, réalisée par des détenus. Laon, ce n'est pas si loin.
Elle est effectivement magnifique.
Les journées de l'architecture permettent également des ateliers où les jeunes peuvent s'exercer et pourquoi pas découvrir un métier.
Je me suis laissé dire dans la journée par une bridgeuse que l'un des grands orthopédistes de Reims voulait devenir "menuisier" avant de devenir chirurgien. Il excelle dans les reprises de prothèse, ce travail minutieux qui consiste à remplacer une prothèse usagée pour y mettre une prothèse neuve après restauration, comme on procède à la restauration d'une commode Louis XV, ou d'une fresque murale.
Ici à la cité de l'architecture les jeunes ont pu exercer leurs doigts autour de ce qui pourrait devenir leur métier.
Nous avons achevé notre visite dans la galerie de l'architecture contemporaine et visité l'appartement témoin de la cité radieuse.
Pendant le repas de midi, ma voisine me disait ceci : " à X. (je cache le nom), le front de mer n'est franchement pas réussi, mais quand on est à l'intérieur, c'est vraiment agréable".
Pendant la visite, une bridgeuse demandait au guide : "c'est pas mal à l'intérieur, mais que pensez-vous de l'extérieur". La réponse a été : "je ne peux pas vous apporter de réponse, cela dépend de ce chacun pense".
Etait-ce la même personne ? Je n'en suis pas certain n'ayant pas fait l'effort de monter à l'étage du duplex Le Corbusier. Ce sont juste mes oreilles qui m'ont rapportées ces propos.
Voilà, c'est déjà pas mal.
Prochain RDV à valider par le prochain Conseil d'Administration : NANCY au printemps 2024.
Le Bridge des Copains, c'est vraiment bien.