Vendredi 13 juin

Le vendredi 13 est toujours un jour attendu ou craint. 

Il semble que le monde tremble depuis un peu plus de 700 ans à l'annonce du vendredi 13. Toutefois, comme c'est noté, les origines restent obscures.

C'est avec le vendredi 13 que Bernard nous a accueillis, avec un couvre chef. Tiens, Bonjour Jacqueline. Cela fait maintenant trois mois que tu nous manques au Bridge Des Copains Amicale Jamin.

Aujourd'hui, le vendredi 13 fait le bonheur des vendeurs de billets de loterie et c'est un jour faste pour La Française des Jeux, devenue FDJ United depuis mars 2025.

Pourquoi utiliser un nom français quand on peut angliciser notre vocabulaire pourtant si riche ?

Nous sommes tous arrivés, certains rapidement, d'autres plus lentement du fait qu'un gros poids lourd a réussi à basculer sur le côté dans le rond point de Thillois, à hauteur du restaurant "La Garenne", là même où des géants de la F1 comme Stirling Moss ou Jim Clark réussissaient à virer, parfois dans les ballots de paille, vers les tribunes où Toto ROCHE officiait comme directeur de la course. Ils descendaient tout de même à près de 300 km/h et tourner avec leurs bolides étaient à mon sens une prouesse.

Pour ce poids lourd qui n'arrivait pas de Muizon mais semblait quitter Reims, ce fut la fin du transport.

Alors, certains sont passés avant, d'autres quand les secours arrivaient, d'autres les secours étant sur place. Forcément, cela ralentit.

Ce fut pire au retour pour les premiers à quitter La Jonquière puisque les équipes de secours finissaient d'évacuer le poids lourd.

J'écris tout cela en espérant que le vendredi 13 ait été un jour de chance pour le chauffeur au niveau de sa santé. Nous souhaitons qu'il soit sain et sauf. Pensez à l'unique survivant de l'avion écrasé au décollage en Inde. C'était le 12. On aurait incriminé le 13 si cela avait eu lieu une poignées d'heures après.

Revenons à notre chauffeur. C'est peut-être aussi pour lui un jour de malchance dans sa relation avec son employeur.

La vie sauve est plus importante.

Ce même vendredi 13, Catherine Vautrin était de passage à Jonchery sur Vesle. En lisant la Presse Quotidienne Régionale j'avais pensé : c'est bien notre veine, un vendredi 13. En lisant de plus près, elle a dû passer à Jonchery avant même que nous ne montions dans nos voitures pour regagner la Jonquière, toujours aussi agréable.

Ce vendredi 13, chance ou pas de chance, il faisait beau, beau, tellement beau, que c'était trop.

Aussi malchance, le personnel d'accueil était planqué au frais dans la salle climatisée et les premiers arrivés ont attendu sous le cagnard de midi (enfin, ce n'est que 10h au soleil, ne nous plaignons pas).

Déception profonde, la terrasse était vide, les parasols rangés, et il a fallu plus qu'un brin de persuasion pour indiquer au personnel que nous préférions prendre l'apéritif dehors, même sous un soleil de plomb, dans des fauteuils et à l'abri des parasols. Ce ne fut pas simple, mais chanceux, on parvient à tout un vendredi 13.

J'y pense : je n'ai pas acheté de billet de loterie. Et, ...finalement, j'ai encore gagné. À force de ne jamais en prendre, cela fait déjà une belle somme gagnée au fil des ans.

Pensez donc : 78 ans, c'est l'âge moyen des bridgeurs du Bridge Des Copains Amicale Jamin.

Sachant qu'à notre époque, on ne vendait pas des billets de loterie à des mineurs de 21 ans, cela fait 57 ans d'économies réalisées au fil des ans : 

​​​​​​​3 Euros pendant 57 ans à raison de 50 tirages par an : cela représente pas loin de 8000 Euros. C'est pas le Pérou, mais ce n'est pas si mal.

Aujourd'hui les mineurs réussissent même à acheter des produits illicites. Ils ne sont pas près de faire des économies.

Le temps que vous lisiez ces paragraphes sans grand intérêt, le Champagne Leloir parvenait bien frais dans des verres objectivement plus agréables que nos habituels blida. Mais pour ranger dans des armoires, le blida est économe en volume.

Quelques amuse bouches ont été servis autour.

Les sièges ont été une belle récompense pour tous ou presque. Quelques uns sont rentrés au frais. Ce sont certainement les mêmes qui, en plein mois de novembre, seraient rentrés au chaud.

​​​​​​​L'apéro c'est le moment le plus sympa du repas. On arrive, on est frais, on rencontre des sourires amis. Chacun s'intéresse, prend des nouvelles, échange des potins. C'est un temps de papotage infiniment plus agréable qu'un temps de vapotage. Enfin, c'est mon point de vue.

Ensuite, nous nous sommes engouffrés dans la salle, climatisée, d'une grande fraîcheur. L'endroit est bien agréable, c'est un peu la raison pour laquelle nous y revenons régulièrement. Le regret est que les tables ne soient pas rondes, mais l'endroit ne facilite pas cela.

Chacun trouve sa place, entouré d'amis, de copains devrai-je dire et de copines.

Le repas a été apprécié par tous. Les cuisines mesurent cela à ce qu'il reste dans les assiettes. Aussi ne vais-je pas m'étendre sur le pavé de saumon, le suprême de volaille ou sur la coupe au mascarpone et ses fraises. Ce fut apprécié.

Le dessert, le dessert, c'est souvent le moment où les messieurs commencent à sortir leur répertoire d'histoires, parfois l'oeil lubrique.

En fait, nos bridgeurs sont sages, ou devenus sages et c'est Dominique qui a lancé le débat autour d'un récent dépôt de plainte par une utilisatrice (usagère si vous préférez) de Citura (Grand Reims Mobilité si vous préférez) à propos de propos olé olé (grivois si vous préférez) tenus dans les salles de bridge. Il faut fermer les fenêtres avant de commenter les donnes. C'est bien connu, durant les enchères, on se tait. Durant le jeu de la carte, on la ferme et après la donne on commente. Oui, on commente tous et certains le font avec grand bruit. Les sourds ne s'entendent pas, mais franchement ils parlent fort. Si vous êtes près des fenêtres ouvertes, évitez votre vocabulaire bridgesque à tendance grivoise.

Cela intéresse-t-il quelqu'un ? "J'ai une belle longue", "j'ai une petite ouverture", "je n'espérais vraiment pas tomber sur une dame sèche quand j'ai fait un coup de sonde".

​​​​​​​Oui, Dominique nous a entretenus de tout cela, et je dois dire qu'en observant nos convives, j'ai vu des visages réjouis, rajeunis, mais j'en voyais aussi qui dodelinaient de la tête, voire qui baissaient la tête. Ils ne s'endormaient pas. Non, ils plaidaient coupable en courbant l'échine et heureusement qu'il n'y avait pas de lame d'échafaud dans la salle car pas mal de copines et copains se sentaient vraiment concernés.

Franchement, est-ce bien malin de tenir des propos rapportés aussi crûment alors même que certains conjoints ont payé cher leur repas pour entendre parler des turpitudes du Bridge Des Copains Amicale Jamin.

Elle est même allée jusqu'à nous accuser de changer régulièrement de position.

La Police Nationale qui accompagnait de Catherine Vautrin n'était plus dans Jonchery depuis longtemps et nous n'avons pas fait l'objet d'une perquisition qui aurait pu avoir pour but de débusquer les belles longues.

Franchement, vous imaginez le spectacle d'ici. 

Si ce qu'a lu Dominique n'est pas une fake news, nous avons du mauvais sang à nous faire. La Police Nationale, la Police Municipale peuvent-elle intervenir comme cela en plein tournoi ?

Si d'aventure cela se produisait, demandez au moins s'ils arrivent avec une commission rogatoire.

Passer quelques heures en bonne compagnie, c'est toujours un grand bonheur. Avoir partagé ce bonheur avec vous est une jolie récompense pour notre équipe qui anime à longueur d'année une bande de 140 copains et copines du Bridge, parfois de vrais polissons.

Un merci particulier à Dominique qui a construit cette journée, jusqu'à l'animation que j'ai essayé de vous conter.

Un merci particulier à Marie Christine qui a photographié tout au long de cette journée.

Marie-Claude nous réserve probablement une surprise. Balle à suivre.D'avance, merci. 

Aujourd'hui 5 tables pleines, 55 convives, à l'unité près

ambiance agréable

chaude température extérieure, fraîcheur appréciée dans la salle de restaurant.

Champagne toujours apprécié.

Pensez à venir au pique nique du mardi 8 juillet. C'est de nouveau Dominique qui s'en occupe. Agnielle, Jackie et toute la bande du C.A. sont aussi au Rendez Vous.

Si vous n'êtes pas encore inscrit, pensez à le faire.

Les vacances seront commencées. Même s'il y a des conversations de bridge autour des tables de pique nique, on ne pourra pas nous accuser de tenir de tels propos devant de jeunes enfants.