JEUDI 15 MAI 2014 ANNIVERSAIRE : 25 ANS ET PAS UNE RIDE

La journée du JEUDI 15 MAI avait été retenue pour fêter le quart de siècle du club de bridge de Cormontreuil.

L'atmosphère est à la fête dès l'arrivée des convives dans cette auberge du premier village de la montagne de Reims quand on file de Reims à Epernay. C'est dans la montée, avant les lacets qui mènent ensuite au plateau et au point culminant de notre Montagne ( Mont Sinaï 286 mètres). Bref, et pour faire simple, nous avons déjeuné à Montchenot, dans l'excellente auberge du Grand Cerf.

Toute fête mérite que l'on lève le verre et pourquoi pas le coude avec et nous n'avons pas failli à la tradition dans notre terre de Champagne.

Pour trouver sa place à table, la consigne était de consulter les listes sur les tables. De fait, une jolie fiche avec la photo d'un cerf était placée au centre de chaque table avec les noms des convives. Six belles grandes tables, six photos de cerfs et six listes.

Tout cela avait été préparé en amont par Lydie, confiante et Christian, sur de lui. Déception quand Jacqueline, Monique, Simone ne trouvent pas leur nom. Temps de flottement avant de comprendre et d'accepter que, même sur de soi, on commet des bévues. Déception quand une convive découvre qu'à sa table, il n'y a que de la "gent féminine". Certes, ces dames sont toutes agréables, mais il faut bien admettre qu'elles sont plus nombreuses que les messieurs et que de ce fait, il y avait une table entièrement féminine. En passant tout près, les serveurs nous ont dit que l'on y riait autant qu'aux autres et les photographes ont confirmé cette bonne ambiance.

​Notre présidente, Lydie, avait réuni autour d'elle les membres les plus récemment arrivés dans le club. Bel accueil chaleureux et apprécié.

En sablant le Champagne, nous avons visionné un film sonorisé et commenté, réalisé par Claude Caramelle (Cormontreuil) avec l'aide de Lydie. C'est un premier beau cadeau pour les bridgeurs de revisiter 25 années de moments de détente. Londres, Douai, Vaux le Vicomte (la leçon de Vaux le Vicomte a été évoquée), et dernièrement Lens. Chaque année le club se déplace, bouge, visite et cela se déroule toujours dans la détente et la bonne humeur. Nos deux présidentes successives ont été attentives à l'esprit "détente et bonne humeur".

Le film s'achève et nous voyons arriver les petites dernières convives qui n'avaient pas totalement enregistré l'heure du rendez vous pour rejoindre le restaurant en co voiturage. Les bridgeurs ont eu l'esprit civique en venant dans des voitures pleines et dans chaque voiture un "capitaine de soirée" qui garantissait aux autres de garder tous leurs points sur les permis de conduire. Ce "capitaine de soirée" devait se comporter de manière soft avec les vins proposés. Du coup, elles sont venues seules et l'une d'entre elles n'a pas pu boire à satiété, devenue elle aussi "capitaine de soirée".

Après le film, Agnielle et Thierry ont remis à Lydie un magnifique bouquet et un joli foulard au nom de tous. Confusion, embrassades, applaudissements, joli temps d'un merci bien mérité.

Un deuxième cadeau attendait les bridgeurs à la table (pas la table de bridge, mais bien la grande table ronde où nous étions huit à dix).

Ils ont découvert des boîtes de macarons illustrées avec des expressions plus ou moins amusantes. "25 ans de propositions de manche", est-ce amusant ? A vous d'apprécier. Si les expressions ont été commentées, les macarons ont été appréciés avec quelques gourmands qui n'ont pas hésité à entamer, et même à finir leur boîte sur le champ. Eliane, notre doyenne, l'oeil toujours aussi vif, a passé la journée avec nous. Elle surveillait avec attention sa boîte. Son voisin avait dégusté la sienne avec délectation et elle se demandait si ses macarons ne risquaient pas de suivre le même chemin. Non, son voisin est un homme très bien. Gourmand de macarons certes, mais des siens seulement.

Suivait un remarquable menu tout en finesse et en délicatesse, arrosé d'un blanc fruité et exquis, puis d'un rouge bien charpenté.

Si l'on voulait, si l'on s'ennuyait, si l'on avait une âme d'ancien, on pouvait visionner un diaporama qui se déroulait au long de l'après midi. Ce diaporama silencieux permettait aux conversations de se nouer, aux histoires de se raconter.

Ce que j'ai entendu à une table était très clean. Comme cela avait une tendance un peu politique, je ne vous la conterai pas ici, mais c'était amusant. Comme toujours et partout, ce sont ceux qui dirigent qui trinquent. Ceux qui sont dirigés trinquent aussi. Sinon, ils n'éprouveraient pas l'envie de se défouler avec des histoires.

A une autre table, un bridgeur saltimbanque à ses heures perdues demandait aux convives de reconstruire une croix rouge à partir de petits morceaux. Bref, un casse tête plus difficile à résoudre que la description en intervention d'un bicolore.

Roger nous a fait peur en tombant à la renverse de sa chaise. Ce n'était pas un malaise, un problème avec le tapis. A 92 ans, il est solide. Le lendemain, il est arrivé au club, sans même une bosse, et cela ne l'a pas empêché de faite un peu plus de 57 %. Un beau résultat après une telle frayeur.

Le café et les mignardises ont conclu une après midi dont chacune et chacun se souviendra.

Les bridgeurs revenus le lendemain pour jouer leurs 27 donnes en ont parlé. C'était très chouette. Certains ont fini la soirée avec un peu de Daffalgan ou d'Ibuprofène, d'autres avec un ou deux comprimés d'Oxyboldine. Un dame m'a confié qu'elle avait eu des brûlures d'estomac, une autre qu'elle avait entendu toutes les heures à son clocher, mais qu'elle avait peut être beaucoup consommé. Je confirme. J'étais à sa droite. Mais tous ont dit que c'était réussi. Même pas un petit grain de sel ou de poivre lancé au vol. Comme quoi, dans notre monde, on peut encore s'investir pour faire plaisir, partager un bon moment et en être récompensé.

Les capitaines de soirée ont ramené leurs troupes à leur point de départ, et sont rentrés à la maison avec tous leurs points.

Dès le lendemain, à l'aube, j'ai envoyé mes excuses écrites à Jacqueline, Monique, Simone. En me voyant au tournoi l'après midi, elles ont bien vu que j'étais rouge de confusion (et à l'époque des pivoines, c'est quelque chose !!), mais elles ont su dire également que la journée avait été réussie de bout en bout.

J'ai la faiblesse de les croire. J'y étais, j'en ai profité.

Les photos jointes sont autant de preuve de l'ambiance réussie de cette journée.

Nous avons également fêté les Denise. Celle qui était présente était radieuse.