Mardi 24 novembre : Confinement 2-26

par Christian Zimmermann  -  23 Novembre 2020, 09:48

La ligne éditoriale de notre billet bi hebdomadaire est perplexe puisque d'interrogation en interrogation de membres du club nous revient ce message "Ah bon ! vous écrivez quelque chose ! Je n'y vais pas puisqu'il n'y a pas de résultat. Je n'y vais que quand je suis venu jouer au Club"

L'effet est décapant. C'est pire que si le Covid 19 nous tombait sur la tête en escadrille. Vous vous souvenez du mot de notre Président Jacques Chirac : "les emmerdes, ça vole toujours en escadrille".

Serions nous cernés également dans notre petit club de la salle Saint Benoît ?

D'un côté, nous recevons ce son de cloche en pleine poire, et quand une cloche est lancée à toute volée, cela fait franchement mal ; et d'un autre côté, nous constatons les statistiques de notre lectorat qui sont plutôt favorables.

180 lecteurs pour chacun des billets publiés il y a deux semaines

120 lecteurs pour chacun des billets publiés la semaine dernière

C'est l'heure du spleen-confinement2 qui s'installe semble-t-il. 

Rien n'est moins sur car nous avions eu 120 lecteurs pour chacun des billets publiés il y a trois semaines

Il y a deux semaines, vous avez tous été frappés de stupeur à l'annonce du décés de notre copain à tous : Philippe. C'est un billet qui a été lu et relu et qui a donné lieu également à quelques témoignages en retour.

Je ne les cite pas tous, mais tous montrent que vous avez été touchés, ébranlés par son triste départ. Vous avez été nombreux à avoir de fortes pensées pour lui au moment de son décès et de ses obsèques qui sont restées familiales.

En voici un que j'ai reçu le jour de ses Obsèques.

Je suis vraiment peinée car Philippe était un homme d'une grande gentillesse, et se trouver à sa table était agréable.

En effet, pour vous qui avez toujours fait en sorte d'éviter une pandémie, et pour tous le copains, nous sommes en deuil. 

Les obsèques de Philippe ont lieu aujourd'hui et je pense beaucoup à sa famille.

 

Philippe, tu n'es pas oublié. Tu resteras l'homme plein d'humour pince sans rire qui traversait la ville sur son vélo à assistance électrique pour retrouver les copains du bridge ... des copains.

 

 

 

 

 

De deux choses l'une, ou bien celles et ceux qui nous disent au téléphone qu'ils ne lisent pas nos billets sont de gros menteurs, ce que je ne crois pas le moins du monde, ou bien les lecteurs assidus sont devenus ou bien addicts de nos billets (pourquoi pas) pour y revenir plusieurs fois dans une même journée pour mieux les comprendre, ou bien Alzheimer guette, ce qui n'est pas réjouissant.

 

En cette fin de novembre, avec un ciel plombé d'une horrible grisaille, nous attendons tous, sans illusion, le cap que va donner ou tenter de donner le Président de la République.

Dans notre monde où rien ne va plus, où la démocratie vacille d'un côté comme de l'autre du globe, sans compter les côtés où cela fait des lustres que l'on en a effacé les traces jusque dans les dictionnaires, l'Unité Nationale peut-elle aider pour s'en sortir ou bien les "politicailleries" de toutes sortes auront-elles le dessus ?

Donald ne sait plus quel club choisir dans son sac de golf pour bafouer le mot "démocratie" et pire à ses yeux le mot "démocrates".

Tout cela n'est franchement pas bien beau à voir pour le petit peuple que nous sommes.

 

Je vous propose ce texte envoyé par l'une d'entre nous qui demande du respect pour celles et ceux qui ont fait la France.

  Ils meurent.
La meilleure des générations est en train de mourir.
Celles et ceux qui, sans études, ont éduqué leurs enfants.
Celles et ceux qui, sans ressources les ont aidés pendant la crise financière.
Ils sont en train de mourir.
Celles et ceux qui ont le plus souffert.
Celles et ceux qui ont travaillé comme des bêtes.
Celles et ceux qui sont les plus vulnérables que quiconque.
Celles et ceux qui ont traversé tant de difficultés meurent.
Celles et ceux qui ont soulevé le pays.
Celles et ceux qui souhaitaient maintenant seulement profiter de leurs petits-enfants.
Ils meurent seuls et effrayés.
Ils s'en vont sans déranger, celles et ceux qui dérangent le moins, ils partent sans adieu.

Alors pour celles et ceux qui se plaignent tout le temps d’être confiné(e)s à la maison, parce que leurs salons de coiffures, d’ongleries ou bien même leurs salles de sports restent fermées... par RESPECT pour cette génération, tais-toi et fait ce que les autorités préconisent... reste à la maison et si tu sors, c’est simplement pour aller faire tes courses aux supermarchés ou à la pharmacie.

 

Si nous voulons nous en sortir, ayons cette sagesse.

Est-ce une raison pour baisser les bras et ne plus nous forcer à rire un peu ? Certainement pas. D'autant plus que nous ne savons pas vraiment quand nous revivrons comme avant.

J'ai reçu quelques témoignages peu engageants. Jugez-en plutôt, confortablement installé dans votre dernière tenue achetée par correspondance pour le prochain Réveillon.

Oui, il semble que des bridgeurs utilisent soit le "click and collect" soit la livraison à domicile pour organiser leur prochain réveillon en ... charentaises

Pour le Réveillon, ils feront du Replay sur une série de leur jeunesse, mais ils n'ont pas encore choisi entre "âge tendre et tête de bois" et "bonne nuit les petits". Auront-ils l'idée d'écouter le magnifique texte qui suit ?

Certes, c'est un peu long, mais faites-le avant le passage du marchand de sable.

Ce texte sera probablement lu dans les Lycées et Collèges lors de la Rentrée, en octobre "4012", c'est à dire dans de nombreuses années pour rappeler aux innombrables descendants  des survivants de l'onde de choc reçue en pleine poire en 2020 par les populations industrialisées, super développées, invincibles (???) du début du 21ème siècle. 

J'ose affirmer "innombrables" en repensant à l'Arche de Noë. Nous sommes aujourd'hui presque 10 milliards de survivants de ce Tsunami biblique.

Texte de François Morel

« Je me souviens, le premier confinement, je ne l’avais pas mal pris. Il avait fait beau, on mangeait dehors. Je dinais à heure fixe, ça me changeait. Je réussissais à perdre du poids. J’écrivais. J’ai travaillé mais de manière différente. J’ai regardé des séries. Et puis surtout, j’ai profité de mes proches. Ce fut une parenthèse pas désagréable. Tous les soirs à 20h, comme tout le monde, j’applaudissais le personnel hospitalier. Je me disais que ce n’était pas si mal un pays qui, plutôt que son économie, privilégiait notamment la vie de ses vieux.

Le deuxième confinement, j’ai moins aimé. D’abord, plutôt que vers le printemps, on allait vers l’hiver. On était un peu démoralisé. On se demandait combien de temps ça allait durer, s’ils allaient bientôt réussir à trouver un vaccin. Le soir, à 20h, on n’applaudissait personne. C’est pas quand on met les radiateurs qu’on va ouvrir les fenêtres en grand.

Le troisième confinement, c’est là que l’explosion de la vente des chiens a explosé. C’était encore le meilleur moyen de justifier les promenades en forêt. Ceux qui n’avaient pas les moyens de s’acheter un chien s’achetaient juste une laisse. Quand ils croisaient des gendarmes, ils se mettaient à courir la laisse à la main en criant Sultan ! Sultan ! Reviens ! Reviens Sultan, reviens !

Le quatrième confinement, c’était l’anniversaire de la mort de Samuel Paty. Certains ont eu l’idée, (ça partait d’une bonne intention),  d’applaudir tous les soirs à 20H les professeurs des écoles, des collèges, des lycées. Ça a fait des polémiques. Certains ont pensé que ça pouvait passer pour une provocation.

Le cinquième confinement, je ne m’en souviens plus trop. Je crois que j’ai commencé à boire le premier jour et je suis resté torché pendant les six semaines. Je buvais. Parfois, je vomissais pour faire de la place. Puis je rebuvais…

C’est surtout à partir du sixième confinement que j’ai repris du poids.

Je me souviens que entre le septième et le huitième confinement, je ne suis même pas sorti de chez moi, j’avais perdu l’habitude. 

Pendant le neuvième confinement, en ouvrant la fenêtre, j’ai le voisin d’en face qui travaille dans le BTP qui m’a crié « Vu votre nouvelle silhouette, vous devriez peut-être faire élargir vos portes au cas où vous auriez envie de ressortir de chez vous entre les deux prochains confinements. « De quoi je m’occupe ? » j’ai répondu en refermant la fenêtre.

Le dix-septième confinement, je me souviens, on a regardé plein de films, des vieux trucs, des comédies sentimentales. Les enfants étaient quand même étonnés, ils ne comprenaient pas quand ça finissait bien, pourquoi le monsieur et la dame, se sentaient obligés de se frotter la bouche l’une contre l’autre, parfois même de sortir la langue en guise de contentement ? « C’est dégueulasse, ils disaient, c’est pas hygiénique et puis ça sert à rien… » 

On ne leur répondait pas trop, on avait peur de passer pour des parias, on avait de la nostalgie…

Voilà. J’arrive bientôt à mon vingt-troisième confinement. D’une certaine manière, ça passe vite la vie confinée quand on est dans la torpeur. 

Pour les jeunes, on est des dinosaures. Ils nous demandent « Mais avant quand ça n’existait pas les confinements, qu’est-ce que vous pouviez bien faire toute la journée à traîner dehors ? Et pourquoi vous étiez obligés d’être en présentiel pour prendre un apéro avec des potes alors qu’avec Zoom c’est tellement plus pratique ?» 

On fait comme si on n’entend pas. 

On attend la nuit pour pouvoir faire des rêves de baisers, de poignées de mains, d'étreintes, de terrasses, de cinémas, de théâtres. Nos rêves d’aujourd’hui, c’était le quotidien d’hier. »

Pour l'heure, je vous transmets la première carte de voeux que je viens de recevoir en vue de l'année 2021.

Restons résolument optimistes. Le vaccin arrive et peu importe les caricaturistes de tous poils qui nous inondent déjà de leurs sarcasmes.

Par les temps qui courent mieux vaut caricaturer les martiens. J'ai comme l'impression que notre dernier humain n'aura même pas à se préoccuper d'une carte de voeux pour 2022. Pour les envoyer à qui ? Pour assurer une descendance, il vaudrait tout de même mieux qu'il ne soit pas seul, à moins qu'avec une martienne. e.t., e.t. quand tu nous tiens. 

Ça ne donne pas vraiment envie. 

Les mutations en tous genres sont en gestation !

J'avais rendez-vous à la banque hier matin, une nouvelle conseillère ( ça change tout l'temps ) me reçoit pour faire le point au sujet de mes comptes....l'entretien se déroule parfaitement ...tout est nickel...
Je me lève pour partir une fois que tout est réglé....et là elle me tend un sachet ... un tout petit sachet qu'elle a sorti de son tiroir..., elle me le donne avec un sourire qui, à mes yeux respirait la malice....
J'ouvre le dit sachet et qu'elle ne fut pas ma surprise de trouver deux mini pseudos préservatifs pour sctroumphs en manque de parties.....
Je lui dit d'un air surpris...primo..on s'connait pas...et deuxio...c'est pas pour dire mais là.....c'est pas du tout la taille hein ??? faut pas déconner non plus ...
Et là....elle me regarde l'air abasourdie....euuhhh...non....c'est pour les doigts quand vous allez au distributeur.....anti covid.....ben 😝
Jusqu'au bout ce putain d'virus me fera passer pour un con...d'abord le masque😷..puis la buée sur mes verres....et là...la capote à doigts.....

Putain d'vie de con.......😂

Merci chers amis pour votre fidélité dans la lecture de nos billets bi hebdomadaires. Nos sources sont nombreuses et ce matin j'ai privilégié quelques uns de nos contributeurs que je remercie tout particulièrement pour leurs envois.

Pas de vidéo ce jour. Nous avons encore eu des problèmes avec l'Institut National de l'Audio Visuel cette fois ci pour utilisation de contenu abusif, protégé par des droits d'auteur. On ne peut même plus rigoler avec l'humour d'autrui. Confiné lui aussi !

On ne peut même plus rigoler avec Devos ! Franchement, nous emm... comme cela pour tester leur efficacité en télé travail. Franchement, c'est ... "parler pour ne rien dire" ou bien "faire pipi dans un violon".

 

En publiant un texte de François Morel, que risque-t-on en dehors du pari pris (oui : pari) que nous aurons réussi à vous dérider pour ce 26ème jour de confinement.

Pour finir, voici les résultats des jeux de vendredi dernier 

Vous voyez, c'est comme d'habitude, il y a des résultats. Oui, d'accord, ce ne sont pas les résultats d'un tournoi de bridge. Mais ce sont des résultats tout de même.

 

Allez, tant pis, je suis joueur, alors je tente de mettre une courte vidéo en ligne. Ce qui m'a incité à le faire, c'est le logo CBC en haut à droit de l'écran. C'est comme un clin d'oeil aux cop.copines°

Je suis désolé, je me suis encore trompé de fichier. Je ne publie pas les bons résultats. Nous sommes à 1000 lieues de ces résultats là. Ça y est, j'ai retrouvé les bons.

 

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