JEUDI 16 OCTOBRE
Prolongeons notre séquence : "c'était mieux avant". Ce soir, nous avons rendez vous avec notre compte bancaire, et nous aurons également une séquence "harcèlement" et un autre "conditions de travail"
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C'est l'un des bridgeurs de cet après-midi qui a attiré mon attention sur ce genre de SMS dont nous sommes tous régulièrement les victimes.
Vous recevez un SMS, parfois un e-mail qui vous décrit une chose surprenante. Dans cet exemple, il s'agit d'un virement AIRBNB de 725,45 Euro. Le banquier me suggère d'appeler un numéro.
C'est une arnaque, une de plus. N'appelez surtout pas puisque vous n'avez pas demandé cela. Si vous appelez, vous êtes presque déjà foutu. Des baratineurs professionnels vont vous endormir, vous rassurer, vous dire qu'ils vous protègent, alors même qu'ils n'ont qu'une idée : siphonner votre compte bancaire.
Avant, cela n'arrivait pas. C'était mieux avant.
Ainsi l'homme aurait attendu l'an 2025 de notre ère pour tenter de vous faire la peau, vous piquer votre argent.
Détrompez vous. Cela existe depuis la nuit des temps.
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Un célèbre Roi de France qui répond au nom de Philippe IV Le Bel était également surnommé Philippe IV le faux monnayeur.
Les cartes bancaires n'existaient pas, les codes secrets des comptes bancaires non plus.
Mais faire fondre 12 kg d'Or et y ajouter 6 kg de cuivre pour ressortir 18 lingots d'1 kg d'or fin n'est pas nouveau et ce Roi était un spécialiste, ou plutôt ses sbires.
Quand on réalise des méfaits, on préfère laisser les subalternes se salir les mains.
Les arnaques, ce n'est pas nouveau.
Alors que faire en face de ce genre de SMS, d'e-mail : ne pas l'ouvrir, ne pas y répondre, ne pas appeler le numéro de téléphone indiqué.
Si vous ne faites rien, il ne se passera rien. Si vous mettez le doigt dans cet engrenage, vous risquez gros.
Mais, revenons à Robert DOISNEAU, le photographe qui saisissait la vie toute simple des gens simples.
Même lui a mis en scène une arnaque "le baiser volé". Oui, il n'y avait pas de spontanéité mais bien deux jeunes amoureux payés pour qu'il prenne ce cliché.
C'est plutôt frais, réussi.
Y a-t-il arnaque ?
Non, mais il a bien failli y avoir une arnaque. En effet, ce cliché a d'abord dormi longtemps entre deux plaques photo comme elles existaient alors. La photo a été réalisée en 1950. Ce sont Jacques et Françoise, deux étudiants en art dramatique qui acceptent cette photo contre 500 francs de 1950 (valeur actuelle de 15 Euros). Cette photo est alors publiée dans le magazine américain Life dans un petit article dans une page quelconque du magazine. L'objectif est de montrer qu'en France, on n'a pas beaucoup de pudeur pour s'exposer ainsi, en 1950, dans la rue.
La photo devient célèbre en 1985 quand un éditeur l'achète à Doisneau pour en faire des affiches. 1985 - 1950 = 35 ans plus tard.
Figurez-vous qu'en 1992, Doisneau est assigné au tribunal par Jean et Denise Lavergne qui réclament des dommages et intérêts pour atteinte à leur vie privée. Il lui a alors fallu rechercher Françoise qui confirma que c'était bien elle en exhibant au tribunal une épreuve signée de Doisneau lui-même, la remerciant pour ce cliché. Les faux plaignants ont été déboutés.
Vous voyez jusqu'où vont se nicher les arnaques.
Essayer de soutirer de l'argent à un photographe en répandant le doute sur l'identité des personnes photographiées.
Alors, les arnaques, ce n'était pas mieux avant.
On n'a pas attendu les déboires de viticulteurs qui façonnent du faux Champagne et qui le vendent comme du vrai Champagne. C'est survenu plusieurs fois depuis un siècle.
Puisque nous sommes avec Doisneau, partons dans les jeux de rue.
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La photo intitulée "le prisonnier" m'évoque le harcèlement. Dans les jeux de gendarmes et de voleurs, le harcèlement était souvent de mise pour un pauvre petit gars souvent tourné en ridicule par les autres.Hélas, ce n'est pas nouveau.
Ce n'était pas mieux avant. Simplement, il n'y avait pas les dépêches AFP qui du matin au soir et du soir au matin répandent les méfaits de la société.
Des jeunes se suicident parce qu'ils sont moqués à l'école. Plus on en parle et plus cela peut hélas donner de mauvaises idées à des jeunes qui subissent le harcèlement ou pire, qui harcèlent.
Avant, on ne savait pas tout cela. On ne comptabilisait pas les féminicides qui restaient trop souvent méconnus et impunis . Aujourd'hui, l'horreur est dévoilée en permanence à nos yeux.
Cela fait vendre les journaux, tellement davantage que les belles choses, les belles actions qui, pourtant sont légions, mais discrètes.
Quant aux conditions de travail, jugez plutôt :
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Écoutez ce bruit lancinant des machines, pardon, ce vacarme qui rendait sourd.
Ce n'était pas mieux avant puisque l'on finissait sourd.
Aujourd'hui nos jeunes (ou moins jeunes) deviennent sourds en écoutant des musiques qui détériorent leurs tympans.
Aujourd'hui leur surdité est volontaire. Auparavant elle était subie pendant les 48 heures de travail hebdomadaires avec deux semaines de congés payés chaque année, à partir de 1936.
Était-ce vraiment mieux avant ?
Arrivés à l'âge de 65 ans, ils prenaient une retraite, éreintés, fourbus, et leur espérance de vie à la retraite n'était pas bien longue, et leur retraite pas bien grosse. Ils percevaient alors leur retraite en espèces que des malfrats cherchaient déjà à leur soutirer.
La retraite, aujourd'hui, ce sont de belles et longues années. Nous pouvons en témoigner. Votre assiduité à nos tournois, votre enthousiasme montrent que, aujourd'hui, la retraite, c'est pas mal.
Cet après-midi : 5 tables incomplètes
Une satisfaction : nos jeunes joueurs prennent goût à ce tournoi simple et détendu.
Un regret : nous ne sommes pas assez nombreux pour accélérer leur progression. C'est dommage.
Des paires se forment, des joueurs progressent, profitent surtout d'une meilleure compréhension des enchères, du jeu de la carte.
Faire entrer dans les têtes que pour réussir une "impasse" il faut d'abord la tenter, ce n'est pas simple. Au cours de 18 donnes, nos jeunes joueurs ont des exemples sous les yeux.
Et là, je peux affirmer que c'est mieux qu'avant quand ils devaient plonger dans le grand bain. Le jeudi est un véritable espace de progression. Nous leur permettons d'avoir envie de venir rapidement le mardi et le vendredi.
En écrivant cela, je me dis que certains, en lisant ces lignes, vont penser "on est déjà bien assez comme cela le mardi et le vendredi". Il est vrai que nous sommes nombreux. Mais il est vrai aussi que nul n'est jamais à l'abri d'une baisse de fréquentation des tournois.
Cet après-midi les paires ont été dopées au magnésium, au chocolat que Marie-France avait aimablement donné pour régaler les papilles.
Nous en avons fait profiter notre petit monde du jeudi après-midi.
Info SCOOP : Nous reprendrons dès le début du mois de novembre 2025 les tournois Bridger Entre Copains, ouverts à tous et agrémentés d'un verre de l'amitié en fin d'après-midi.
Howell de 18 donnes : Une seule paire gagnante
Josette et Alain (G) finissent en tête : 57,92 %
dans un tournoi où la paire la moins bien classée réalise le résultat honorable de 44,24 %. Ils sont prêts à faire mieux la prochaine fois.
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